Prajñā
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Prajñā
Prajñā en sanskrit (Devanāgarī : प्रज्ञा ; pa : paññā; ti : shes rab ; ch : 般若, bōrĕ/bānruò), souvent traduit par « sagesse transcendante », ou même « gnose », est une notion fondamentale du bouddhisme. Le terme signifie à l’origine « capacité cognitive » ou « savoir-faire ». Il désigne dans le bouddhisme la capacité de percevoir le phénomène de coproduction conditionnée, ainsi que l’absence de soi propre (anatta) et le vide (sunyata) de toute chose. C’est une perception aiguë qui permet d’atteindre la « sagesse transcendantale » (jñāna), qui comme son nom l’indique transcende l'esprit propre (moi individuel, personnalité) dans ce qu'il a de fragmenté et d'étriqué pour permettre une compréhension nouménale du phénoménal.
Re: Prajñā
Bonsoir,
Totalement d’accord avec les notions données précédemment. J’y ajouterai néanmoins celle de « sagesse suprême ».
Il m’apparait important de préciser qu’en Inde la notion de Prajna est associée à Dhyana (méditation), car méditer sans sagesse est inutile tout comme être sage sans méditation n’est que conceptualisation.
En chine la pratique de CHANNA, devenue CH'AN au fil du temps et ZEN au Japon a retenu comme critère incontournable la connaissance directe de la vérité qui mène à la libération par la pratique que nous connaissons comme zazen. Cette connaissance est possible par la réalisation de Dhyana identifiée à UJI, temps hors-temps dès le moment où je m’y place moi-même, connaissance directe de la Vacuité (Ku) du soi individuel et des phénomènes (Shikis) symbolisée par l'épée de Manjusri tranchant les ténèbres de l'ignorance et de la dualité.
Cette connaissance/pratique est indissociable de la Compassion sans laquelle elle n'est qu'une connaissance conceptuelle à tel point que le bouddhisme chinois va désigner PRAJNA comme réalité du tathagatagarbha, faisant de la méditation CHAN/ZAZEN l'union de UJI et PRAJNA.
nsoir
Totalement d’accord avec les notions données précédemment. J’y ajouterai néanmoins celle de « sagesse suprême ».
Il m’apparait important de préciser qu’en Inde la notion de Prajna est associée à Dhyana (méditation), car méditer sans sagesse est inutile tout comme être sage sans méditation n’est que conceptualisation.
En chine la pratique de CHANNA, devenue CH'AN au fil du temps et ZEN au Japon a retenu comme critère incontournable la connaissance directe de la vérité qui mène à la libération par la pratique que nous connaissons comme zazen. Cette connaissance est possible par la réalisation de Dhyana identifiée à UJI, temps hors-temps dès le moment où je m’y place moi-même, connaissance directe de la Vacuité (Ku) du soi individuel et des phénomènes (Shikis) symbolisée par l'épée de Manjusri tranchant les ténèbres de l'ignorance et de la dualité.
Cette connaissance/pratique est indissociable de la Compassion sans laquelle elle n'est qu'une connaissance conceptuelle à tel point que le bouddhisme chinois va désigner PRAJNA comme réalité du tathagatagarbha, faisant de la méditation CHAN/ZAZEN l'union de UJI et PRAJNA.
nsoir
Invité- Invité
Re: Prajñā
Bonsoir Shakhyam
L'approche du Bouddhisme chinois, a ceci de remarquable, qu'elle évite l’écueil de l'hypostase, et mettant l'accent sur l'Usage.
L'approche du Bouddhisme chinois, a ceci de remarquable, qu'elle évite l’écueil de l'hypostase, et mettant l'accent sur l'Usage.
Re: Prajñā
Bonjour,
C'est d'ailleurs une des caractéristiques essentielles à définir un objet. Les deux autres sont : le Corps et la Forme.
Ainsi une pomme est un objet sphérique, c'est sa forme. Son Usage correspond à son utilité, nourrir et son Corps est constitué par sa nature de pomme (différente d'une poire)
La nature-de-soi est alors le Corps et Prajna en est l'Usage. Rien ne correspond au monde de la Forme puisque notre Nature-de-Bouddha n'a aucune forme en elle-même. Cependant, notre être nous est révélé par notre Usage de nous-mêmes et cet Usage est "vision dans sa propre Nature"
C'est d'ailleurs une des caractéristiques essentielles à définir un objet. Les deux autres sont : le Corps et la Forme.
Ainsi une pomme est un objet sphérique, c'est sa forme. Son Usage correspond à son utilité, nourrir et son Corps est constitué par sa nature de pomme (différente d'une poire)
La nature-de-soi est alors le Corps et Prajna en est l'Usage. Rien ne correspond au monde de la Forme puisque notre Nature-de-Bouddha n'a aucune forme en elle-même. Cependant, notre être nous est révélé par notre Usage de nous-mêmes et cet Usage est "vision dans sa propre Nature"
Invité- Invité
Re: Prajñā
Dans ces conditions la nature-de-soi, Corps de toutes expérimentations, est vacuité constitutive du réel qui apparaît par l'Usage que nous en faisons et qui ainsi révèle dans l'action présente notre Etre le plus profond (non pas caché mais sous-jacent à nos actions) au sens retenu par Martin HEIDEGGER du terme : subjectif - ce qui gît là-dessous -
Sous une autre forme, elle confirme l'articulation dialectique qu'en fait l'enseignement zen soto : « shiki soku ze ku – ku soku ze shiki » à savoir : le vide est forme, la forme est vide que je complèterai par : Shiki (phénomènes) Mu (ne pas...) Ku (vacuité)
ce qui permet d'approfondir la définition du réel par l'Usage (shiki), par l'essence de ce qu'il n'est pas (Mu) et la réalisation en acte de son caractère vacuiste (Ku)
pour s'en libérer.
Sous une autre forme, elle confirme l'articulation dialectique qu'en fait l'enseignement zen soto : « shiki soku ze ku – ku soku ze shiki » à savoir : le vide est forme, la forme est vide que je complèterai par : Shiki (phénomènes) Mu (ne pas...) Ku (vacuité)
ce qui permet d'approfondir la définition du réel par l'Usage (shiki), par l'essence de ce qu'il n'est pas (Mu) et la réalisation en acte de son caractère vacuiste (Ku)
pour s'en libérer.
Invité- Invité
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